Runes

D’où viennent les alphabets runiques ?

8 juillet 2019

La plupart des arts divinatoires entretiennent un certain mystère autour de leur pratique et de leur signification. L’un de ceux qui restent encore très imperméables au commun des mortels est le tirage de runes. Il repose sur les alphabets runiques, dont l’interprétation permet de comprendre le message qui se cache derrière le tirage. C’est la raison pour laquelle beaucoup se posent des questions sur les origines de ces alphabets.

L’origine germanique des alphabets runiques

Malheureusement, rien ne permet, à ce jour, de donner une datation exacte de l’apparition des alphabets runiques. Tout ce qu’on sait est que le système runique, après qu’il soit apparu, s’est considérablement répandu dès le IIe siècle avant J.-C. Cette expansion s’est essentiellement faite au travers du contact entre les populations germaniques et les peuples méditerranéens.

Ainsi, tous les éléments d’histoire concourent à confirmer l’origine germanique des alphabets runiques. L’histoire retient, en effet, que le mot « rune » est le nom donné aux premières lettres d’un alphabet utilisé dans les anciennes langues germaniques, mais aussi celtiques. On retrouve la plupart de ces symboles dans les langues d’Europe du Nord, notamment chez les Anglo-saxons, mais aussi dans celles d’Europe de l’Est, chez les Scandinaves, les Hongrois, les Russes et même les Turques.

Le plus vieil alphabet, dont sont issues les runes, est appelé « Fuþthark ». Cette appellation est formée avec les 6 premières lettres des alphabets runiques qui comptent au total 24 signes. Il s’agit des lettres « Fehu », « Uruz », « Thurisaz », « Ansuz », « Raidho » et « Kenaz ». C’est le vieil anglais qui fera allusion aux runes, pour la première fois, comme étant des lettres.

Outre les 6 premières lettres des alphabets runiques, l’ancien fuþark se compose comme suit : « Gebo », « Wunjo », « Hagalaz », « Naudhiz », « Isa », « Jera », « Eihwaz », « Perthro », « Elhaz », « Sowilo », « Tiwaz », « Berkano », « Mehwaz », « Mannaz », « Laguz », « Ingwaz », « Dagaz » et « Othalaz ». À ceux-là, il faut ajouter la rune blanche « Wyrd ».

L’origine divine des alphabets runiques

Les alphabets runiques ont avant tout une portée spirituelle autour de laquelle gravite un art divinatoire très puissant. Ce n’est autre que le tirage de runes qui tire également ses sources des populations germaniques. D’ailleurs, les étymologies les plus claires du mot « rune » ne se trouvent que dans les langues germaniques et celtiques.

L’une comme l’autre renvoie quasiment à la même signification du mot « rune » qui veut dire « connaissance, savoir secret » en protogermanique et « secret ou mystère » en protoceltique. De même, tous les dérivés de ces langues se rapprochent de ces définitions avec des significations telles que « murmure », « magie », « mystère », « conseil secret » ou encore « confidence ».

Historiquement, une légende des peuples du Nord raconte que le dieu de la guerre, Odin, fut pendu pendant 9 jours et 9 nuits aux branches de l’Yggdrasil, considéré comme l’arbre du monde. C’est à l’issue de ces 9 jours de pendaison qu’il reçut, au travers de la souffrance et de la méditation, le savoir divin des alphabets runiques.

Certaines correspondances font le lien entre cette légende et la carte « Le Pendu » du tarot de Marseille. C’est la raison pour laquelle autant le tarot que les runes ont une même portée. Selon les praticiens du tirage de runes, les alphabets runiques représentent le parcours initiatique de l’Homme au cours de sa vie sur terre. Ils le prépareraient même à son parcours dans une autre vie.

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